Au fur et à mesure du développement de l’entreprise, la valeur de la part, détenue par l’actionnaire, augmente ou diminue en fonction de la performance délivrée ; ici, nous nous concentrons sur les sociétés cotées en bourse.
L’entreprise dispose donc de deux moyens pour récompenser l’actionnaire au regard de sa fidélité et du risque qu’il a encouru :
- La création de valeur :
Pour ce faire, l’entreprise doit continuer de gagner des parts de marché tout en optimisant la gestion de ses capitaux internes : développement de l’outil de production, réalisation de gains de productivité, investissement dans la Recherche et le développement ou bien encore le recrutement et la préservation des meilleurs éléments etc.
- Le versement d’un dividende:
Il est à préciser que la fonction première du dividende est de rémunérer l’actionnaire pour le risque qu’il a pris en investissant ses deniers personnels au capital social d’une entreprise.
Cependant, l’entreprise, en rémunérant ses actionnaires, se prive de trésorerie pour poursuivre son développement et s’oblige donc à faire entrer de nouveaux actionnaires ou bien alors à lever de la dette senior.
Finalement, le sujet du dividende se résume aux intérêts, supposés contradictoires, entre les différents acteurs à savoir : l’entreprise, l’actionnaire et les salariés. Également, les médias viennent souvent apporter une vision réductrice et stérile du match qui se joue ; il faut bien vendre du papier …
En effet, pour la création de nouveaux emplois et la prise de parts de marché, l’entreprise a besoin d’apports en numéraire. L’investisseur, lui, souhaite récolter les fruits du risque qu’il a entrepris avec aucune garantie sur le capital qu’il a injecté. Les employés, eux, comparent leurs salaires avec les remontées de dividendes à destination d’actionnaires qu’ils ne connaissent pas. Puis, la presse se frotte les mains de l’asymétrie d’information flagrante entre les actionnaires et les salariés.
Ainsi, si la fluidité des informations était plus grande dans les entreprises en présentant les actionnaires aux salariés, leur rivalité serait davantage tournée vers une coopération plus grande car l’entreprise a autant besoin de l’un comme de l’autre. Si le Plan d’Epargne Entreprise est une belle initiative, l’ouverture du capital aux salariés semble le nouveau modèle à investir au sein duquel l’homme reviendrait au centre des choses.